Nomination d’Olivier Rey à présidence de l’OVE
Depuis plus de vingt ans, mon chemin a croisé celui de l’Observatoire de la vie étudiante à de multiples reprises. Chaque rencontre a été une source d’échanges enrichissants et de travaux stimulants.
Dans les années 1990, Bernard Lahire exploite les résultats de l’enquête Conditions de vie pour s’intéresser aux « manières d’étudier » et l’ouvrage qu’il en tire devient une référence incontournable dans le champ de la sociologie de l’éducation. C’est à ce sujet que je rencontre cet, alors, jeune sociologue, dans son université de Lyon 2 Lumière. Nous nous retrouverons à l’ENS de Lyon quelques années plus tard mais c’est une autre histoire !
Au fil des années 2000, j’ai le plaisir de rencontrer régulièrement Louis Gruel, alors chargé de mission à l’OVE. Louis m’invite à siéger dans les jurys du concours de l’OVE, et nous partageons de longues discussions sur la sociologie de l’éducation. À cette époque, je développe un service de veille scientifique sur la recherche en éducation à l’INRP puis à l’ENS de Lyon, ce qui rend nos échanges d’autant plus stimulants.
En 2009, lors de la célébration à l’ENS (rue d’Ulm) des vingt ans de l’OVE, Louis Gruel et Guillaume Houzel, président de l’OVE, me sollicitent pour animer une table ronde aux côtés d’intervenants de renom tels que Marie Duru-Bellat, Vincenzo Cicchelli, Philippe Coulangeon, Cécile Van de Velde et Olivier Galland. La richesse des débats confirme l’importance de l’OVE dans le paysage académique et institutionnel. La même année, j’ai l’opportunité de contribuer à l’ouvrage « Regards croisés sur la jeunesse et la vie étudiante », dirigé par Olivier Galland, Louis Gruel et Guillaume Houzel. J’y rédige un chapitre sur les universités de la décennie 1987-1997 et un entretien sur les évolutions du champ universitaire depuis les années 1990.
En octobre 2012, sur une invitation de Monique Ronzeau, j’intègre le conseil et le collège scientifique de l’OVE. Collaborer avec Monique Ronzeau est une expérience des plus enrichissantes. J’apprécie sa capacité à diriger l’OVE avec habileté et détermination, consolidant son rôle dans l’enseignement supérieur. Au sein du collège scientifique, je bénéficie de la présidence de Cécile van de Velde puis de celle de Jean-François Giret en 2015, jusqu’à prendre la suite de ce dernier pour la période 2019-2023. Je suis heureux que Fanny Bugeja-Bloch, maitresse de conférence à l’université de Paris-Nanterre, assure désormais cette responsabilité.
Je suis profondément attaché à la diversité des profils au sein du conseil de l’OVE : représentants des organisations étudiantes, des institutions de l’enseignement supérieur, des territoires, des acteurs des politiques publiques et des personnalités académiques apportent chacun un éclairage précieux. Mon parcours au sein de l’OVE témoigne de ma volonté d’assurer la continuité et de renforcer toujours plus le rôle irremplaçable de l’Observatoire dans la production de données robustes sur la vie étudiante, en collaboration étroite avec les acteurs de la statistique publique. Enfin, il m’apparaît essentiel d’envisager l’ouverture de nouveaux chantiers pour répondre aux enjeux et aux questions nouvelles posées par la condition étudiante telle qu’elle se dessine en ce 21e siècle.
Olivier Rey, président du conseil de l’Observatoire national de la vie étudiante
Consulter l’arrêté de nomination des membres du conseil de l’OVE daté du 2 juillet 2024.