L’abandon des études supérieures
Près de 90 000 jeunes par an sortent sans diplôme de l’enseignement supérieur. Cet ouvrage présente une synthèse des travaux consacrés à ce problème. Après une présentation méthodologique, une première étude montre en quoi l’enseignement supérieur de masse peut être propice à l’abandon. La deuxième, plus centrée sur les bacheliers, examine les déterminants sociaux et culturels qui teintent certains parcours post-baccalauréats, révélant ainsi une tendance à l’individualisation de l’échec. Distinguer ainsi ce qui relève de l’institution et ce qui relève des trajets personnels, permet d’éclairer les zones d’ombre de situations dont le coût psychologique et social reste élevé pour les jeunes et leurs familles. Le recensement des principales enquêtes réalisées auprès de ces jeunes dans une troisième partie dévoile ce qui pourrait faire l’objet de plus amples investigations. Car, bien que nombre d’enquêtes s’intéressent aux trajectoires de ces jeunes, il apparaît que l’outil statistique de compréhension de l’abandon d’étude peut encore être amélioré, afin d’aider dans leur démarche ou leur parcours, l’ensemble des acteurs concernés. Une bibliographie accompagne ces études, prolongée par quelques analyses d’ouvrages cités.
Commander des exemplairesRésumé
Depuis plus de dix ans, on estime que, chaque année, près de 90 000 jeunes quittent l’enseignement supérieur sans diplôme. Si ces jeunes de niveau « bac + 1 et bac + 2 non diplômés » connaissent des difficultés d’insertion professionnelle, leur nombre interroge également l’efficacité interne des établissements d’enseignement supérieur, notamment leur capacité à accompagner les étudiants jusqu’à l’obtention d’un diplôme.
Cet état des recherches sur l’abandon des études supérieures propose une première synthèse des travaux consacrés à ce problème social. Il permet de comprendre comment cette question s’est imposée comme problème social et a été problématisée par les chercheurs ; de clarifier l’importance statistique du renoncement, en en prenant toute la mesure mais également en évitant les confusions trop fréquentes entre abandon de la discipline initiale et de toute étude supérieure, ou encore entre le nombre d’abandons des études universitaires et l’effectif total des sorties sans diplômes (Sections de Techniciens Supérieures incluses).
De fait, la prévention des abandons et leur diminution participent de la volonté de voir un plus grand nombre d’étudiants accéder à un diplôme supérieur au bac. La compréhension d’un tel phénomène est donc nécessaire à l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur, enseignants, étudiants, responsables de formation, militants syndicaux et responsables politiques.
Sommaire
Partie I – L’abandon des études, un état de la littérature
- L’enseignement supérieur de masse : un contexte propice à l’abandon des études
- L’individualisation de l’abandon des études supérieures
Partie II – Quelles approches de terrain ? Bilan sur les analyses empiriques
- Les différentes enquêtes de terrain
- Les facteurs d’abandon mis en évidence par l’approche empirique
Partie III – Synthèse critique et perspectives
- Des limites sur l’appréhension et la compréhension de l’abandon
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