Appel à exploitation de l’enquête Bien-être et santé des étudiant·es 2024

En collaboration avec l’Observatoire national de la vie étudiante, la direction générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (DGESIP) lance un appel à projets pour exploiter une base de données inédite sur la santé et le bien-être des étudiant·es.
Objectif : mieux comprendre pour mieux agir.

L’enquête BSE 2024 : un éclairage inédit sur la santé étudiante

Depuis 1994, l’Observatoire national de la vie étudiante réalise tous les trois ans l’enquête Conditions de vie afin de mieux cerner les besoins et aspirations des étudiant·es, notamment sur les plans matériel, social et culturel. La dernière édition de l’enquête Conditions de vie, réalisée en 2023, a recueilli 49 523 réponses complètes.

Pour aller plus loin dans la compréhension des enjeux de santé et de bien-être, l’OVE et la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle ont mené en 2024 une enquête complémentaire : l’enquête Bien-être et Santé des Étudiant·es (BSE).
Menée auprès des répondant·es de l’enquête CDV, cette enquête explore en détail plusieurs thématiques essentielles : santé générale, accès aux soins, santé psychologique, sommeil, tabac et alcool, comportements alimentaires, sommeil.
Cette enquête a recueilli 5706 questionnaires exploitables.

Un appel à exploitation des données pour enrichir la connaissance

Avant une diffusion plus large sur le portail Progedo-Quetelet, l’OVE et la DGESIP lancent un appel à exploitation de la base de données issue de l’enquête BSE 2024.

Cette base constitue une opportunité unique d’étude pour les chercheurs et chercheuses souhaitant approfondir la compréhension des déterminants du bien-être étudiant en France.

Lire l’appel à exploitation de l’enquête Bien-être et santé des étudiant·e·s 2024

L’appel vise à :

  • centraliser les projets pour encourager les travaux collectifs ;
  • valoriser l’analyse des données avant publication finale ;
  • nourrir les politiques publiques par des résultats scientifiques consolidés.

Comment participer ?

Les équipes de recherche intéressées sont invitées à soumettre une demande précisant :

  • les objectifs de recherche et leur lien avec les thématiques de l’enquête BSE 2024 ;
  • les méthodologies envisagées ;
  • les structures de rattachement et les équipes impliquées.

Seul critère d’éligibilité : la faisabilité scientifique du projet. Aucune sélection ne sera opérée au-delà de cette exigence.
L’accès aux données est soumis au respect des règles éthiques et de confidentialité en vigueur. Les équipes engagées s’engagent également à signaler les publications issues de leurs travaux.

Propositions à adresser par mail à : belghith.ove@cnous.fr
Contact pour toute question : Feres Belghith, directeur de l’Observatoire national de la vie étudiante.

Valoriser ensemble la recherche sur la vie étudiante

Les résultats issus de ces exploitations seront synthétisés dans une note nationale pilotée conjointement par la DGESIP et l’OVE.
En participant à cet appel, vous contribuerez à mieux documenter les réalités étudiantes et à éclairer les actions publiques en faveur de leur santé et de leur bien-être.

Les étudiant·e·s, des jeunes comme les autres ?

Les Rencontres de l’OVE constituent un cycle d’échanges destiné à réfléchir à la condition étudiante du 21e siècle en favorisant des réflexions entre toutes les parties prenantes de l’enseignement supérieur dans la société. L’objectif est de nourrir le dialogue avec des responsables de politiques publiques ou des acteurs politiques, économiques et sociaux, à partir de travaux menés par des chercheuses et chercheurs sur des questions susceptibles d’éclairer directement la vie étudiante.

La première édition de ces Rencontres se déroulera autour de la thématique « Les étudiant·e·s, des jeunes comme les autres ? », pour laquelle nous accueillerons Perrine Agnoux et Camille Peugny, sociologues spécialistes de la jeunesse, et Thibaut de Saint Pol, délégué interministériel à la jeunesse.

La jeunesse doit-elle être considérée comme une génération particulière ou une période de transition ? Quelle place y occupent en son sein les étudiant·e·s ? Tous et toutes les jeunes partagent-ils et elles les mêmes précarités ou sinon, quelles sont leurs spécificités ? Dans quelle mesure peut-on identifier une politique de jeunesse en France ou des politiques particulières à chaque partie de la jeunesse ? Quel est l’intérêt de distinguer ou au contraire d’agréger toutes les catégories de la jeunesse dans les politiques publiques ?

Ces questions et bien d’autres seront abordées lors de ces Rencontres, dans un contexte marqué notamment par le lancement dans le cadre du CNRS du « Dispositif d’étude et de mesure des attitudes et des inégalités au sein des nouvelles générations (DEMAIN) » et de la préparation des futures enquêtes de l’OVE et de l’enquête nationale sur les ressources des jeunes (ENRJ) qui auront lieu dans les deux prochaines années.

La table ronde aura lieu jeudi 27 mars de 14h à 16h. Il sera possible de suivre les échanges par visioconférence en s’inscrivant auprès de communication.ove@cnous.fr.

Nomination d’Olivier Rey à la présidence de l’OVE

Depuis plus de vingt ans, mon chemin a croisé celui de l’Observatoire de la vie étudiante à de multiples reprises. Chaque rencontre a été une source d’échanges enrichissants et de travaux stimulants.

Dans les années 1990, Bernard Lahire exploite les résultats de l’enquête Conditions de vie pour s’intéresser aux « manières d’étudier » et l’ouvrage qu’il en tire devient une référence incontournable dans le champ de la sociologie de l’éducation. C’est à ce sujet que je rencontre cet, alors, jeune sociologue, dans son université de Lyon 2 Lumière. Nous nous retrouverons à l’ENS de Lyon quelques années plus tard mais c’est une autre histoire !

Au fil des années 2000, j’ai le plaisir de rencontrer régulièrement Louis Gruel, alors chargé de mission à l’OVE. Louis m’invite à siéger dans les jurys du concours de l’OVE, et nous partageons de longues discussions sur la sociologie de l’éducation. À cette époque, je développe un service de veille scientifique sur la recherche en éducation à l’INRP puis à l’ENS de Lyon, ce qui rend nos échanges d’autant plus stimulants.

En 2009, lors de la célébration à l’ENS (rue d’Ulm) des vingt ans de l’OVE, Louis Gruel et Guillaume Houzel, président de l’OVE, me sollicitent pour animer une table ronde aux côtés d’intervenants de renom tels que Marie Duru-Bellat, Vincenzo Cicchelli, Philippe Coulangeon, Cécile Van de Velde et Olivier Galland. La richesse des débats confirme l’importance de l’OVE dans le paysage académique et institutionnel. La même année, j’ai l’opportunité de contribuer à l’ouvrage « Regards croisés sur la jeunesse et la vie étudiante », dirigé par Olivier Galland, Louis Gruel et Guillaume Houzel. J’y rédige un chapitre sur les universités de la décennie 1987-1997 et un entretien sur les évolutions du champ universitaire depuis les années 1990.

En octobre 2012, sur une invitation de Monique Ronzeau, j’intègre le conseil et le collège scientifique de l’OVE. Collaborer avec Monique Ronzeau est une expérience des plus enrichissantes. J’apprécie sa capacité à diriger l’OVE avec habileté et détermination, consolidant son rôle dans l’enseignement supérieur. Au sein du collège scientifique, je bénéficie de la présidence de Cécile van de Velde puis de celle de Jean-François Giret en 2015, jusqu’à prendre la suite de ce dernier pour la période 2019-2023. Je suis heureux que Fanny Bugeja-Bloch, maitresse de conférence à l’université de Paris-Nanterre, assure désormais cette responsabilité.

Je suis profondément attaché à la diversité des profils au sein du conseil de l’OVE : représentants des organisations étudiantes, des institutions de l’enseignement supérieur, des territoires, des acteurs des politiques publiques et des personnalités académiques apportent chacun un éclairage précieux. Mon parcours au sein de l’OVE témoigne de ma volonté d’assurer la continuité et de renforcer toujours plus le rôle irremplaçable de l’Observatoire dans la production de données robustes sur la vie étudiante, en collaboration étroite avec les acteurs de la statistique publique. Enfin, il m’apparaît essentiel d’envisager l’ouverture de nouveaux chantiers pour répondre aux enjeux et aux questions nouvelles posées par la condition étudiante telle qu’elle se dessine en ce 21e siècle.

Olivier Rey, président du conseil de l’Observatoire national de la vie étudiante

 

Consulter l’arrêté de nomination des membres du conseil de l’OVE daté du 2 juillet 2024.

Palmarès du 32e prix de l’OVE

Destiné à encourager les recherches sur les conditions de vie des étudiant·e·s, ce concours récompense depuis 1990 les meilleurs travaux grâce à un prix de master et un prix de doctorat (prix Louis Gruel) de 3 000 euros chacun.

Pour cette 32e édition, 15 travaux ont été présentés au total : dix mémoires de niveau master et cinq thèses de doctorat. Une fois encore, nous pouvons nous réjouir de la diversité des disciplines représentées (sociologie, sciences de l’éducation, géographie, santé publique, STAPS, urbanisme, démographie) ainsi que des aspects étudiés (santé mentale, parcours d’études, logement, choix d’orientation, pratiques numériques, mobilité internationale, etc.).

Le jury du 32e concours a récompensé les travaux suivants :

Prix de doctorat attribué à Christine Seux pour sa thèse de doctorat en sociologie « Raisons et manières de lire d’étudiant·e·s en master professionnel à l’ère du numérique. Effets combinés des contextes d’étude et des dispositions » soutenue à l’université Lumière Lyon 2 sous la direction de Bernard Lahire.

Prix de master attribué à Ysé Bedo pour son mémoire de master 2 en sciences humaines et sociales « Compter sur la famille ? Les formes de l’entraide familiale pour les étudiantes et étudiants étrangers et français ayant recours à l’aide alimentaire » soutenu à l’université Paris Cité sous la direction de Jennifer Bidet.

Afin de saluer la très grande qualité et l’originalité de son travail, le jury a également décerné une mention à Alexis Ogor pour son mémoire de master 2 en sociologie « Étudier l’arabe à l’INALCO. Trajectoires sociales et parcours estudiantins » soutenu à l’université Paris Cité sous la direction de Jennifer Bidet.

Retrouvez l’ensemble des travaux candidats en feuilletant la brochure du palmarès.

10e enquête nationale sur les conditions de vie des étudiant·e·s

Méthodologie de l’enquête

Pour cette dixième édition, plus de 245 000 étudiant·e·s seront invité·e·s à répondre au questionnaire de l’OVE entre le 13 mars et le 21 mai 2023.

Le questionnaire de l’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s contient des questions communes avec le questionnaire européen EUROSTUDENT et des questions propres à l’enquête menée en France. Il aborde les grands thèmes suivants : le parcours d’études jusqu’au moment de l’enquête, les conditions d’études (sur le lieu d’études, conditions de déplacement…), les temps libres, l’activité rémunérée, le logement, les ressources et dépenses, la santé, l’alimentation, les parents et les proches, les caractéristiques sociodémographiques (origines sociale et géographique, sexe, âge). Afin de mieux s’adapter aux problématiques actuelles des conditions de vie et d’études, plusieurs changements ont été apportés à cette nouvelle édition en accord avec le conseil et collège scientifique de l’OVE. Des questions sur le passage au niveau master et sur la santé mentale sont approfondies, et d’autres sur l’enseignement à distance sont introduites pour la première fois.

Télécharger la charte de gestion des données personnelles.

 

Objectifs de l’enquête

Un inventaire exhaustif

Les modes de vie des étudiant·e·s sont très différents les uns des autres, et le développement de l’enseignement supérieur tend à en accentuer la diversité et à creuser les écarts. L’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s tient systématiquement compte du ressenti des étudiant·e·s pour chacun des thèmes abordés (budget, santé, emploi du temps, transport). Cela introduit une possibilité de comparaison entre les pratiques déclarées par les étudiant·e·s et les représentations qu’ils et elles ont de ces mêmes pratiques.

Un véritable outil d’aide à la décision

Les données issues de de l’enquête Conditions de vie sont autant d’indicateurs permettant d’identifier des freins et des leviers à l’évolution des conditions de vie et d’études. En cela, les résultats de cette enquête constituent un outil d’aide à la décision et d’accompagnement à la mise en place de politique publique en fournissant une connaissance fine et objective des conditions de vie, d’étude, de réussite et d’insertion professionnelle des étudiant·e·s en France.

Une dimension européenne

La France participe au dispositif d’enquête européen EUROSTUDENT depuis sa création en 1994. L’objectif de ce dispositif est de recueillir, à travers les enquêtes nationales de 28 pays, des données comparables entre pays participants concernant la situation sociale des étudiant·e·s et leurs conditions de vie et d’en dresser un panorama élargi. Le questionnaire de l’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s 2023 a donc été pensé afin de faciliter la comparaison des résultats avec ceux des autres pays du dispositif.

Une représentativité territoriale

L’OVE produit principalement des données à une échelle nationale. Or, les réformes du système de l’enseignement supérieur et en particulier l’autonomie des universités donnent lieu à une demande croissante de la part des acteurs locaux de disposer de données représentatives sur leur territoire. Pour permettre de produire des données à ce niveau, l’OVE a revu le dispositif d’enquête, en affinant notamment le processus de sélection des étudiant·e·s interrogé·e·s et la procédure de redressement des données (réalisée au niveau régional depuis 2016).

 

Le rôle central des établissements

L’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s est la seule enquête d’ampleur nationale consacrée à l’étude des conditions de vie et d’études en France. Lors de chaque édition, environ 80% des établissements d’enseignement supérieur participent à l’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s. Pour l’édition 2023, 546 établissements d’enseignement supérieur et 530 lycées sont invités à participer à l’enquête. Cette couverture très large assure à cette enquête une très large représentativité du champ de l’enseignement supérieur.

Les établissements d’enseignement supérieur occupent une place centrale dans l’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s, en transmettant à l’OVE, par une procédure sécurisée, les fichiers de contact des étudiant·e·s inscrit·e·s. Ces fichiers permettent à l’OVE de constituer une base de sondage dans laquelle sont tiré·e·s au sort les étudiant·e·s qui sont invité·e·s à participer à l’enquête.

Analysées par filières, cycles d’études ou encore par types d’établissement au niveau national, ces informations recueillies sont utilisées tant comme élément de cadrage des données produites localement que comme aide à la décision en matière de politique nationale de vie étudiante. Depuis l’édition 2016, l’OVE travaille également à améliorer la production de données au niveau régional pour permettre aux établissements de disposer de données plus adaptées à leurs besoins et tenant compte des spécificités locales.

 

Le rapport Eurostudent VII est disponible

Suite à la conférence internationale qui s’est tenue les 18 et 19 mai 2021, le 7e rapport du programme comparatif européen EUROSTUDENT est rendu public aujourd’hui. Deux publications thématiques ont également paru, l’une portant sur les parcours d’études flexibles vers et au sein de l’enseignement supérieur  et l’autre sur l’intégration sociale des étudiants dans l’enseignement supérieur.

Le programme EUROSTUDENT, mis en place dans les années 90, permet de comparer les conditions de vie et d’études des 25 pays participants à cette septième édition, et de dresser un panorama des conditions de vie des étudiants européens. La France participe à ce programme depuis sa création grâce aux données issues de l’enquête Conditions de vie menée par l’OVE.

Cette édition du Synopsis of Indicators présente notamment une analyse particulièrement avancée des stages des étudiants. Ainsi peut-on observer qu’en moyenne, 43 % des étudiants des pays participant au programme EUROSTUDENT ont effectué un stage à un moment ou à un autre de leurs études. Cependant, il existe des différences considérables entre les pays. Un constat frappant est que la majorité des stages, même obligatoires, ne sont pas rémunérés. En moyenne, 19 % des stages sont obligatoires et rémunérés, 54 % obligatoires et non rémunérés, 14 % volontaires et rémunérés et 12 % volontaires et non rémunérés. Quelques pays font cependant exception et notamment la France, où la plupart des stages sont obligatoire mais rémunérés (50%). Dans l’ensemble de l’Espace européen de l’enseignement supérieur, « cela soulève vraiment la question de savoir dans quelle mesure différents groupes d’étudiants ont des chances égales de prendre quelques semaines ou quelques mois pour se concentrer pleinement sur une expérience de travail ou un stage », déclare Froukje Wartenbergh-Cras, co-auteur du rapport, « Remplir les exigences du stage peut causer des problèmes aux étudiants qui dépendent d’un emploi rémunéré pour financer leurs études. »

Télécharger le document Synopsis of Indicators 2018–2021.

Pour en savoir plus, visiter le site du programme EUROSTUDENT.

 

Rapport d’activité 2018-2020

L’Observatoire national de la vie étudiante occupe dans le paysage de l’enseignement supérieur une place reconnue par les acteurs institutionnels et les représentants des organisations étudiantes, pour ses travaux effectués au plan national, sur la base d’un large échantillonnage suivi dans la durée, qui permettent d’approcher la réalité du paysage étudiant français. Les résultats de ses enquêtes triennales sur les conditions de vie sont susceptibles de fonder des politiques publiques dans un domaine où les enjeux de vie étudiante prennent une importance croissante. L’OVE a vocation à constituer un outil d’aide à la décision publique en matière de vie étudiante, en particulier auprès du ministère en charge de l’enseignement supérieur. La mutation profonde du monde de l’enseignement supérieur, l’importance croissante et récente des questions de vie étudiante dans le débat supposent un élargissement des thématiques susceptibles d’être traitées par l’OVE. Nous n’en citerons que quelques exemples :

Comment évaluer l’attractivité des établissements d’enseignement supérieur français à l’heure des classements internationaux et des regroupements de structures, sur quels critères ?

Le nombre d’étudiants en mobilité internationale était de 2 millions en 2003 (soit un doublement en 20 ans), il sera multiplié par 5 d’ici 2025 selon l’OCDE ; la France avec près de 10% du total est le 3ème pays d’accueil des étudiants étrangers et surtout le 1er pays non-anglophone. Les étudiants internationaux y représentent 11 % des étudiants inscrits dans les établissements français. Il est indispensable de développer à partir des critères de vie étudiante les analyses sur cette nouvelle visibilité des institutions d’enseignement supérieur françaises. À ce titre, on ne peut qu’encourager, voire renforcer la poursuite de la participation de l’OVE au programme EUROSTUDENT dont les résultats devraient faire l’objet d’une plus large diffusion, mais aussi le développement d’un partenariat plus étroit avec les services du MESRI concernés (DGESIP et DEPP, notamment).

Comment mesurer l’impact de la politique de l’emploi étudiant ?

Le développement des politiques d’emploi étudiant (au sens de l’emploi des étudiants par les établissements universitaires conformément au décret du 26 décembre 2007 modifié) entraîne de nouvelles formes d’association des étudiants à la vie et au fonctionnement de leurs universités et de nombreux bénéfices pour les étudiants eux-mêmes dont il est encore difficile aujourd’hui de mesurer l’impact. La gestion de l’emploi étudiant a vocation à devenir un instrument de la politique nationale à l’égard des étudiants et à ce titre mérite une attention particulière.

Prendre en compte la dimension territoriale des politiques de vie étudiante.

Le renforcement des synergies entre établissements notamment par la mise en œuvre du Plan d’Investissements d’Avenir (PIA) ou la création d’universités fusionnées, a pour conséquence directe l’émergence d’un nouveau prisme d’appréhension des phénomènes étudiants sur un périmètre pertinent, celui des sites universitaires et non plus des seuls établissements. Face au double mouvement de différenciation accrue de la population étudiante et de regroupement entre établissements, appréhender aujourd’hui le paysage de l’enseignement supérieur français suppose une approche qui intègre dans le territoire universitaire tous ceux qui concourent à la mise en œuvre de politiques de vie étudiante : les CROUS, les collectivités territoriales, les entreprises pour l’emploi des jeunes, etc.

Favoriser la production d’analyses transversales sur des territoires élargis et en pleine restructuration, afin d’éclairer la construction des politiques de vie étudiante conduites au niveau national comme au niveau local fait aujourd’hui partie des priorités de l’OVE. Une telle approche doit tout à la fois permettre d’intégrer en visions infra-annuelle et pluriannuelle des analyses thématiques sectorielles, des analyses de terrain ciblées en réaction à un sujet « d’urgence » ou encore des analyses multicritères (études de coûts, nouveaux modèles économiques en matière de restauration, de logement et plus largement de services « intégrés » rendus aux étudiants, anticipation des mutualisations, emploi étudiant, décrochage, santé, rythmes universitaires, qualité….).

De même, dans le contexte inédit créé par la crise sanitaire de 2020, l’OVE entend jouer à son niveau, un rôle facilitateur en vue d’analyser les effets à moyen et long termes de la pandémie sur la vie étudiante, notamment en matière de risques accrus sur la santé et la précarité de certaines catégories d’étudiants.

Le décideur politique a de plus en plus besoin d’un savoir systémique et actualisé pour pouvoir fonder son action. La production de l’expertise est là pour déterminer le contenu de cette action : l’OVE doit prendre sa part de ce travail d’explicitation et s’inscrire dans le cadre d’un dialogue entre acteurs universitaires et politiques sur les sujets plus que jamais actuels de la qualité de vie étudiante, laquelle ne doit plus être perçue comme un sujet sectoriel déconnecté du reste des autres problématiques.

L’activité de l’OVE s’inscrit donc naturellement dans quatre champs principaux :

  • le modèle économique et social (aides, logement, restauration, emploi) ;
  • la santé et le mode de vie ;
  • la vie de l’étudiant sur le campus (transports, organisation du temps d’études et du temps personnel).
  • la mobilité géographique, sociale, et bien sûr internationale, notamment européenne ;

Il convient d’y ajouter les enjeux de vie étudiante liés à la formation elle-même : les conséquences sur les parcours et la réussite, l’organisation des cursus, la numérisation croissante des méthodes d’enseignement.

L’OVE a vocation à être une référence nationale, un centre de ressources à destination des étudiants et de leurs représentants, des équipes de direction des établissements universitaires, du ministère de tutelle, des collectivités territoriales, dans un domaine qui devient de plus en plus porteur d’enjeux de développement et d’attractivité pour les établissements. L’Observatoire doit contribuer à la mise en cohérence des réflexions et des pratiques en matière de politique de vie étudiante, afin de favoriser l’articulation de problématiques, aider à leur opérationnalisation, ce qui suppose une organisation par grands domaines d’activité : la veille, le traitement, la reconfiguration de l’information, la diffusion.  Ses travaux permettent aussi de repérer les évolutions marquantes, les ruptures, les thèmes qu’il conviendrait d’explorer. Il doit se positionner en amont comme en aval pour éclairer les problématiques les plus sensibles par des études et des recherches ciblées.

Le présent rapport d’activité de l’Observatoire établi pour la période 2018-2020 apportera, je l’espère, des éléments utiles au lecteur pour la juste appréciation des actions développées par l’OVE au service de ses missions.

Monique RONZEAU, Présidente du conseil.

Feuilleter le rapport d’activité 2018-2020.

Le webinaire Parcoursup du point de vue des étudiants est en ligne

Comment les étudiant·e·s ont-ils et elles vécu le processus de Parcoursup, depuis la formulation des vœux en terminale jusqu’à l’inscription effective dans une filière de l’enseignement supérieur ? Quelles stratégies ont été mises en place et comment celles-ci varient-elles en fonction du profil social et universitaires des étudiant·e·s ?

Sur notre invitation, plusieurs chercheur·e·s ont exploité les résultats de notre enquête Transition du secondaire au supérieur menée en 2019 :

Qui sont les étudiant·e·s qui n’ont pas vu leurs choix préférés validés dans Parcoursup ? (Olivier Galland, sociologue et directeur de recherche au CNRS)

Stratégie des lycéen·ne·s à l’entrée dans l’enseignement supérieur (Magali Jaoul-Grammare, chargée de recherche au CNRS)

Est-ce que les expériences de travail durant les études sont susceptibles d’affecter la transition lycée-enseignement supérieur ? (Julien Berthaud, chargé d’études à l’IREDU)

Accompagnement et usage de Parcoursup selon le genre et l’origine sociale (Marianne Blanchard, maîtresse de conférences en sociologie)

Une première année dans le supérieur pour expérimenter ses choix ou admissions obtenues (Xavier Collet, vice-président de RESOSUP)

Plus d’informations sur notre enquête Transition du secondaire au supérieur.

Enquête sur l’impact de la crise sanitaire sur les conditions de vie des étudiant·e·s

L’année 2020 a été marquée par une crise sanitaire sans précédent dont les impacts se sont ressentis sur l’ensemble de la société, et particulièrement sur les étudiant·e·s. Pour cette raison, l’Observatoire national de la vie étudiante réalise du 26 juin au 8 juillet une courte enquête en ligne sur leurs conditions de vie et d’études pendant la période de confinement et les semaines qui ont suivi.

Cette enquête abordera les thèmes suivants :

  • le logement : conditions de logement, changement de lieu d’habitation ;
  • l’activité rémunérée : continuité ou perte d’emploi salarié, montant de la perte de revenus estimée, job d’été ;
  • les difficultés financières : postes du budget impactés, aide exceptionnelle financière ou matérielle ;
  • la santé : santé mentale, accès aux soins médicaux, alimentation, alcool ;
  • la continuité pédagogique : conditions d’études, stage, examens ;
  • les perspectives : orientation, mobilité internationale, insertion professionnelle.

Plus d’informations sur cette enquête.

État de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France

L’État de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France constitue un état des lieux annuel et chiffré du système français, de ses évolutions, des moyens qu’il met en œuvre et de ses résultats, en le situant, chaque fois que les données le permettent, au niveau international. Cette édition de 2019 aborde 50 thèmes.

Retrouvez les chiffres de la première enquête nationale sur la santé des étudiant·e·s sur le site du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, en particulier ceux abordant :

  • la perception de l’état de santé général ;
  • la détresse psychologique et la dépression des étudiant·e·s ;
  • l’idéation suicidaire et la tentative de suicide ;
  • les conduites alimentaires ;
  • la sexualité ;
  • les consultations médicales.

9e Enquête nationale sur les conditions de vie des étudiant·e·s

Méthodologie de l’enquête

Pour cette neuvième édition, plus de 245 000 étudiant·e·s seront invité·e·s à répondre au questionnaire de l’OVE entre le 12 mars et le 25 mai 2020.

Le questionnaire de l’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s contient des questions communes avec le questionnaire européen EUROSTUDENT et des questions propres à l’enquête menée en France. Il aborde les grands thèmes suivants : le parcours d’études jusqu’au moment de l’enquête, les conditions d’études (sur le lieu d’études, conditions de déplacement…), les temps libres, l’activité rémunérée, le logement, les ressources et dépenses, la santé, l’alimentation, les parents et les proches, les caractéristiques sociodémographiques (origines sociale et géographique, sexe, âge). Afin de mieux s’adapter aux problématiques actuelles des conditions de vie et d’études, plusieurs changements ont été apportés à cette nouvelle édition en accord avec le conseil et collège scientifique de l’OVE. Des questions sur les discriminations et le handicap sont approfondies, et d’autres sur les violences sexistes et sexuelles, ainsi que le travail salarié via des plateformes numériques sont introduites pour la première fois.

Télécharger la charte de gestion des données personnelles.

Objectifs de l’enquête

Un inventaire exhaustif

Les modes de vie des étudiant·e·s sont très différents les uns des autres, et le développement de l’enseignement supérieur tend à en accentuer la diversité et à creuser les écarts. L’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s tient systématiquement compte du ressenti des étudiant·e·s pour chacun des thèmes abordés (budget, santé, emploi du temps, transport). Cela introduit une possibilité de comparaison entre les pratiques déclarées par les étudiant·e·s et les représentations qu’ils et elles ont de ces mêmes pratiques.

Un véritable outil d’aide à la décision

Les données issues de de l’enquête Conditions de vie sont autant d’indicateurs permettant d’identifier des freins et des leviers à l’évolution des conditions de vie et d’études. En cela, les résultats de cette enquête constituent un outil d’aide à la décision et d’accompagnement à la mise en place de politique publique en fournissant une connaissance fine et objective des conditions de vie, d’étude, de réussite et d’insertion professionnelle des étudiant·e·s en France.

Une dimension européenne

La France participe au dispositif d’enquête européen EUROSTUDENT depuis sa création en 1994. L’objectif de ce dispositif est de recueillir, à travers les enquêtes nationales de 28 pays, des données comparables entre pays participants concernant la situation sociale des étudiant·e·s et leurs conditions de vie et d’en dresser un panorama élargi. Le questionnaire de l’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s 2020 a donc été pensé afin de faciliter la comparaison des résultats avec ceux des autres pays du dispositif.

Une représentativité territoriale

L’OVE produit principalement des données à une échelle nationale. Or, les réformes du système de l’enseignement supérieur et en particulier l’autonomie des universités donnent lieu à une demande croissante de la part des acteurs locaux de disposer de données représentatives sur leur territoire. Pour permettre de produire des données à ce niveau, l’OVE a revu le dispositif d’enquête, en affinant notamment le processus de sélection des étudiant·e·s interrogé·e·s et la procédure de redressement des données (réalisée au niveau régional depuis 2016).

Le rôle central des établissements

L’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s est la seule enquête d’ampleur nationale consacrée à l’étude des conditions de vie et d’études en France. Lors de chaque édition, environ 80 % des établissements d’enseignement supérieur participent à l’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s. Pour l’édition 2020, 546 établissements d’enseignement supérieur et 530 lycées sont invités à participer à l’enquête. Cette couverture très large assure à cette enquête une très large représentativité du champ de l’enseignement supérieur.

Les établissements d’enseignement supérieur occupent une place centrale dans l’enquête Conditions de vie des étudiant·e·s, en transmettant à l’OVE, par une procédure sécurisée, les fichiers de contact des étudiant·e·s inscrit·e·s. Ces fichiers permettent à l’OVE de constituer une base de sondage dans laquelle sont tiré·e·s au sort les étudiant·e·s qui sont invité·e·s à participer à l’enquête.

Analysées par filières, cycles d’études ou encore par types d’établissement au niveau national, ces informations recueillies sont utilisées tant comme élément de cadrage des données produites localement que comme aide à la décision en matière de politique nationale de vie étudiante. Depuis l’édition 2016, l’OVE travaille également à améliorer la production de données au niveau régional pour permettre aux établissements de disposer de données plus adaptées à leurs besoins et tenant compte des spécificités locales.

 

Mobilité internationale des étudiant·e·s : de nouvelles données disponibles

De nouvelles données détaillées issues de l’enquête nationale Conditions de vie des étudiant·e·s 2016 sont disponibles.

Celles-ci concernent la mobilité internationale des étudiant·e·s :

  • séjour effectué à l’étranger dans le cadre des études selon les profils des étudiant·e·s ;
  • type de séjour effectué à l’étranger dans le cadre des études ;
  • séjour effectué à l’étranger dans le cadre d’un programme d’études selon les profils des étudiant·e·s ;
  • type de séjour effectué à l’étranger dans le cadre d’un programme d’études ;
  • lieu de séjour ;
  • sources de financement ;
  • obstacles à la réalisation d’un séjour à l’étrangers.

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